Les amis de Nicolas Hulot pestent contre "le calendrier débile" de la primaire écolo
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Les amis de Nicolas Hulot pestent contre "le calendrier débile" de la primaire écolo
Nicolas Hulot et ses amis ont perdu la première manche de la primaire écolo face à Eva Joly et faisaient grise mine, dimanche 3 avril, à la sortie du conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts. L'animateur de TF1, qui devrait annoncer sa candidature à la candidature écologiste pour la présidentielle de 2012 dans la semaine du 11 avril, souhaitait que la compétition s'ouvre le plus tard possible. Ses partisans avaient donc plaidé pour une consultation en septembre afin qu'il puisse se préparer. Ils prônaient une campagne courte, essentiellement via les médias. Le parlement du mouvement a préféré un calendrier plus serré avec un congrès début juin, suivi, trois semaines après, de la primaire.
Le camouflet est un mauvais signe pour les amis de M. Hulot. La popularité du père du pacte écologique ne fait pas tout dans le choix des militants. Après avoir misé sur les sondages favorables et l'aura de leur champion, ils cachaient mal leur dépit. "C'est un calendrier débile et irresponsable", assurait Christophe Rossignol, conseiller régional (EELV) de la région Centre, initiateur d'un appel en faveur de l'animateur d'Ushuaïa.
"J'enregistre le vote. On va réfléchir à ce qu'on fait ", lançait Jean-Paul Besset, futur directeur de campagne de M. Hulot. "C'est une désignation par les cadres du parti, pas une primaire ouverte de l'écologie. On va réfléchir si on ne peut pas les organiser ailleurs", pestait Sandrine Belier, députée européenne. Pascal Durand, lui, refusait tout commentaire, préférant "prendre du temps pour réfléchir". Les "hulotistes" devaient se réunir lundi pour "tirer les conséquences".
La menace est à peine voilée : Nicolas Hulot pourrait passer outre le calendrier décidé et se présenter en solo. Mais couper ainsi les ponts avec un mouvement écologiste né il y a à peine six mois et qui a montré sa capacité à porter un projet qui convainquait les électeurs semble peu crédible. L'animateur a une petite équipe autour de lui mais a besoin des troupes d'Europe Ecologie pour faire campagne.
"CE VOTE N'EST PAS DE LA DÉFIANCE À SON ÉGARD"
La direction d'EELV s'est empressée de rassurer ses amis. Jean-Vincent Placé, membre de l'exécutif, lançait ainsi un "message à Nicolas" : "Ce vote n'est pas de la défiance à son égard. Il faut qu'il participe à la primaire". "Ce n'est pas un vote Joly contre Hulot. Il faut parler aux Français, être présent dans le débat politique et arrêter les débats strictement internes", expliquait Yannick Jadot, directeur de campagne de la députée européenne.
Cécile Duflot s'est fendue elle aussi d'un petit mot sur Canal+ : "Le choix du calendrier n'est pas le choix du candidat", a-t-elle expliqué. Mais elle a aussi prévenu : "Ce ne sont pas les sondages [favorables à M. Hulot] qui prennent les décisions. Ce sont les gens qui vont participer à cette campagne, les adhérents, les coopérateurs d'EELV."
Eva Joly, imperturbable, se disait "sereine et très déterminée". Les partisans d'Eva Joly, eux, ne cachaient pas leur plaisir d'avoir emporté la première manche. "On a nické TF1", lançait ainsi un cadre à la sortie de la réunion en référence à la chaîne qui emploie l'animateur de télévision. Le dépôt des listes est fixé au 5 juin. D'ici là, on saura si M. Hulot se présente et sous quel drapeau.
Le camouflet est un mauvais signe pour les amis de M. Hulot. La popularité du père du pacte écologique ne fait pas tout dans le choix des militants. Après avoir misé sur les sondages favorables et l'aura de leur champion, ils cachaient mal leur dépit. "C'est un calendrier débile et irresponsable", assurait Christophe Rossignol, conseiller régional (EELV) de la région Centre, initiateur d'un appel en faveur de l'animateur d'Ushuaïa.
"J'enregistre le vote. On va réfléchir à ce qu'on fait ", lançait Jean-Paul Besset, futur directeur de campagne de M. Hulot. "C'est une désignation par les cadres du parti, pas une primaire ouverte de l'écologie. On va réfléchir si on ne peut pas les organiser ailleurs", pestait Sandrine Belier, députée européenne. Pascal Durand, lui, refusait tout commentaire, préférant "prendre du temps pour réfléchir". Les "hulotistes" devaient se réunir lundi pour "tirer les conséquences".
La menace est à peine voilée : Nicolas Hulot pourrait passer outre le calendrier décidé et se présenter en solo. Mais couper ainsi les ponts avec un mouvement écologiste né il y a à peine six mois et qui a montré sa capacité à porter un projet qui convainquait les électeurs semble peu crédible. L'animateur a une petite équipe autour de lui mais a besoin des troupes d'Europe Ecologie pour faire campagne.
"CE VOTE N'EST PAS DE LA DÉFIANCE À SON ÉGARD"
La direction d'EELV s'est empressée de rassurer ses amis. Jean-Vincent Placé, membre de l'exécutif, lançait ainsi un "message à Nicolas" : "Ce vote n'est pas de la défiance à son égard. Il faut qu'il participe à la primaire". "Ce n'est pas un vote Joly contre Hulot. Il faut parler aux Français, être présent dans le débat politique et arrêter les débats strictement internes", expliquait Yannick Jadot, directeur de campagne de la députée européenne.
Cécile Duflot s'est fendue elle aussi d'un petit mot sur Canal+ : "Le choix du calendrier n'est pas le choix du candidat", a-t-elle expliqué. Mais elle a aussi prévenu : "Ce ne sont pas les sondages [favorables à M. Hulot] qui prennent les décisions. Ce sont les gens qui vont participer à cette campagne, les adhérents, les coopérateurs d'EELV."
Eva Joly, imperturbable, se disait "sereine et très déterminée". Les partisans d'Eva Joly, eux, ne cachaient pas leur plaisir d'avoir emporté la première manche. "On a nické TF1", lançait ainsi un cadre à la sortie de la réunion en référence à la chaîne qui emploie l'animateur de télévision. Le dépôt des listes est fixé au 5 juin. D'ici là, on saura si M. Hulot se présente et sous quel drapeau.
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